Skyfire Avenue

Traduit par la team : L'Empire des Novels
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Meilleur constraste
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Tome 1.1 – Chapitre 18 – Une place appelée un hôpital


Traduit par : Kayorko
Vérifié par : Zareik


    Elle reposait contre son large et solide torse ; le type de torse qui faisait se sentir en sécurité.

Sa robe blanche incrustée de gemmes ; son splendide diadème ; son voile éblouissant. Tout avait été jeté sur le canapé.

Il caressait gentiment ses cheveux qui étaient maintenant défaits. Trois ans de souffrances déversés en un jour. En dépit de la condition préoccupante dans laquelle elle était quelques heures plus tôt, Lan Jue ferma ses yeux de soulagement.

Il ne vit pas ses sourcils se froncer ou ses dents mordre sa lèvre, mais le tressaillement d’un de ses muscles le fit réagir.

       – Qu’y a-t-il, Jinyu. Qu’est-ce qui te fait froncer les sourcils ?

       – Sais-tu qui je suis ?

       – Qui que ce soit, la ou les personnes qui t’ont infligé ça payeront pour ce qu’ils t’ont fait, annonça la voix profonde de Lan Jue.

       – Tu me connais réellement ? Demanda Zhou Qianlin d’une voix tremblante.

       – Huh ? Lan Jue la tourna dans ses bras pour la regarder dans les yeux.

Zhou Qianlin leva sa tête pour le regarder. Son visage était sérieux.

       – Bien sûr que je sais qui tu es. Tu es ma femme. Ma Héra. Ma Jinyu. Zhou Jinyu.

Elle secoua la tête.
       – J-je ne suis pas Zhou Jinyu. Je suis Zhou Qianlin.

     – Qu- Lan Jue stupéfait se rapprocha pour la regarder de plus près. Non, c’était définitivement Héra ! Cheveux bruns, yeux bleus… Comment pouvait-elle ne pas savoir qui elle était ? Même son odeur était exactement la même qu’auparavant.

       – Mon amour… est-ce l’amnésie ? Demanda Lan Jue avec incertitude.

Zhou Qianlin tira le drap vers elle, tout en demandant doucement,
       – Puis-je te demander quelque chose ?

       – N’importe quoi, répondit Lan Jue.

Les yeux de Zhou Qianlin brillèrent tandis qu’elle le regardait.
       – Tu as dit que cette Jinyu est ta femme… donc… vous avez déjà eu des relations ensemble avant ?

        – Bien sûr ! Tu ne te rappelles vraiment de rien ? Lan Jue n’était pas convaincu.

Zhou Qianlin hocha la tête puis déplaça la couette sur le côté. Elle la retira du corps de Lan Jue.

Le visage de Zhou Qianlin rougit puis elle tourna sa tête pour ne pas le regarder. Sa main sortit de dessous le drap avant de pointer.
       – Alors, regarde ça.

Un sentiment d’appréhension emplie le cœur de Lan Jue. Quand il baissa la tête pour regarder, il se figea.

À cet endroit, il y avait une tache fraîche de sang.

La pièce devint silencieuse, silencieuse comme une tombe.

Après un moment, Lan Jue parla, la voix étrange.
       – Je suis désolé. Je ne savais pas que tu étais…

Cette fois ce fut au tour de Zhou Qianlin d’être sans voix.

Son corps trembla, ses lèvres vacillèrent et ses dents se serrèrent. C’était comme si elle avait peur de ce qu’il se passerait si elle ouvrait ses lèvres.

Après quelques secondes, elle se calma. Elle lâcha froidement entre ses dents,
       – C’était ma première fois !

Lan Jue était abasourdie. Comment cela se pouvait-il ? Il secoua sa tête. Non… ça ne peut être vrai. Son cœur s’effondra.

Première fois ? Qu’est-ce qu’elle veut dire ? Ça veut dire… qu’elle n’est pas Héra.

Ma Héra, ma Jinyu. Elle ne m’est toujours pas revenue. Lan Jue se sentit comme percé par une lame. La douleur dans son cœur l’empêcha de respirer.

En voyant la couleur quitter le visage de Lan Jue, Zhou Qianlin se sentit aussi hébétée. La pièce sombra dans un silence suffoquant.

La voix douloureuse de Lan Jue s’éleva tandis qu’il se parlait à lui-même.
       – Trois ans. Trois ans. Pourquoi Dieu me joue-t-il une si cruelle farce ? Pourquoi m’a-t-il donné espoir ? Ne comprends-tu pas… plus tu espères, plus c’est dévastateur quand ça disparaît. Ma Héra… n’est toujours pas revenue.

       – Donc ce que tu dis, c’est que ce que tu viens de me faire n’était pas intentionnel ? La voix froide de Zhou Qianlin l’interrompit.

       – Huh ? Ses mots ramenèrent Lan Jue à la réalité. La voir ici, cette femme qui était l’exacte réplique de son Héra soulagea, d’une certaine manière, la souffrance dans son cœur.

Oui ! Elle n’était pas Héra, mais elle et lui…

Et, ça avait été sa première fois.

Ajouté à cela, l’unification des Alliances de l’Ouest et de l’Est aurait dû avoir lieu à travers son mariage.

Encore plus important, elle savait qui il était. Et même si elle ne le savait pas, sa famille le savait certainement. Dans son arrogance, il avait laissé échapper son nom.

Que faire ?

Lan Jue sentit son cœur tambouriner dans sa poitrine. De toute sa vie, il n’avait jamais rencontré de situation aussi embarrassante.

Mais c’était fait. Mis à part faire face aux conséquences, que pouvait-il faire d’autre ?

       – Eu-euh, Zhou Qianlin, tu avais été empoisonnée. Tu souffrais des effets du poison. Donc, j’ai été forcé de… contre ma volonté, de…

Zhou Qianlin le fixait, sans dire un mot.

Lan Jue était incapable de calmer la situation. Il ne connaissait qu’une solution à son problème actuel.

Les morts ne parlent pas.

Tue-la, et le problème disparaîtra !

Et pourtant, pouvait-il le faire ?

Zhou Qianlin prononça alors,
       – J’ai une grande sœur… Je pense que son nom est Zhou Jinyu. Elle a disparu quand j’étais toute petite. Où l’as-tu rencontré ?

Lan Jue la regarda sans réagir pendant plusieurs secondes.
       – Une grande sœur ? Elle serait la petite sœur de Jinyu, mais elle m’avait pourtant dit être orpheline !

Une jeune sœur séparée pendant si longtemps ?

Il ne savait pas quoi en penser.

Même s’il pouvait le faire, la réduire au silence ne résoudrait pas tout.

Zhou Qianlin lui jeta un autre regard froid.
       – Tu as dit que j’avais été empoissonnée. Et que c’est la raison pour laquelle tu m’as fait ça ?

       – Oui, oui ! Lan Jue hocha la tête avec intensité.

L’expression de Zhou Qianlin changea et elle s’assit brusquement. Ses larges yeux fixèrent Lan Jue et elle cria,
       – N’as-tu jamais entendu parler des endroits appelés HOPITAUX sur cette planète ? Quel sorte de poison un hôpital moderne ne serait pas capable de soigner ? Tu aurais pu m’envoyer à l’hôpital ! Si j’étais empoissonnée, en quoi coucher avec moi changerait quoi que ce soit ?

       – Je… Lan Jue la regarda bouche bée avant de baisser la tête. Ne sachant pas quoi ajouter, il murmura,
       – Je pensais que tu étais quelqu’un d’autre.

L’expression de Zhou Qianlin était douloureuse, possiblement à cause de la douleur dans son corps.

       – Remets tes vêtements. Je ne veux plus voir ta laideur. Je crois bien que je vais vomir. Elle secoua la tête violemment avant de lever le bras, lui signifiant de partir.

Lan Jue bondit sur ses pieds avant d’enfiler rapidement ses vêtements. En s’exécutant, ses yeux tombèrent sur la robe de mariée posée sur le canapé.
      – C’était probablement ton fiancé qui t’avait empoisonné. Pour oser utiliser du poison sur sa propre nouvelle femme… Cette sorte de salaud, tu as bien fait de ne pas le marier.

Zhou Qianlin lui lança un regard brûlant.
       – Comment sais-tu que c’était lui ? Avant ça, il ne m’avait encore jamais touché. Salaud ? TU ES le salaud ! Et même s’il l’était, au moins, il n’a pas enfreint la loi. Toi ? Tu as détruit mon mariage et désacralisé mon corps. Dis-moi, que vas-tu faire à propos de ça ?

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